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  • : Le blog de Marc Carrère
  • : Récits et photos de voyages et balades en Camping-Car en france ou à l'étranger.
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  • Marc Carrère
  • Marié à Françoise. 2 Filles
 Corinne et Laurence.
 4 Petits enfants
 Maëlle, Tristan, Arnaud, Enora.
 Retraité.
 Camping-Cariste depuis 2005.
  • Marié à Françoise. 2 Filles Corinne et Laurence. 4 Petits enfants Maëlle, Tristan, Arnaud, Enora. Retraité. Camping-Cariste depuis 2005.

     Le monde n'appartient pas à celui qui le possède, mais à celui qui le contemple.

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 00:00



          Garde des petits enfants oblige, les vacances de février nous voient revenir en Charente. Le week-end s’annonce sous un beau soleil, le camping-car prend donc la direction de l’île d’Oléron.
 

           La première étape est réservée à la plage de Bellevue. J’aime bien me balader à marée basse sur cette vaste étendue de sable, elle est très plate et la mer se retire loin, mais pas jusqu’à fort Boyard qui reste tout de même à portée de vue.





          Parvenus au bord de l’eau nous rencontrons des oiseaux limicoles, sans doute des tournepierres, qui recherchent inlassablement leur nourriture en fouillant le sable à l’aide de leur long bec.





          Ce n’est pas la baie du Mont St Michel, pourtant avec ce fort coefficient la marée remonte à vue d’œil. Il est amusant de se faire cerner par l’eau sur un banc de sable, mais attention aux petites bottes vite remplies par le flot imperturbable occasionnant ainsi la panique de leur jeune propriétaire.

 

 

 

          Ouf ! il est rassurant de retrouver le sable et ses douces ondulations.





          Quelques yuccas égarés par-ci par-là rendent l’atmosphère de ce site encore plus sauvage.





          Certaines personnes m’ont même raconté qu'elles y auraient rencontré une espèce d’homme de Cro-Magnon, mais bon, vous n’êtes pas obligés de les croire.


          Après toutes ces émotions allons passer la nuit sur l’aire de St Denis, elle ressemble à un camping et avec des enfants elle s’avère plus pratique qu’un simple parking.




 

   

         Nous sommes accueillis le lendemain matin à la Cotinière par les bernaches cravants et leurs cris gutturaux.

           Après un vol en groupe, elles vont se poser sur les rochers découverts par la marée puis se gaver de varech.



 

               

          Plus loin une mouette rieuse feint de nous ignorer, un goéland argenté se repose sur un bateau et un couple de goélands marins barbotte dans les eaux port.


 

                 Unissant leurs efforts sur la plage de la Perroche, l’eau et le sable ont dessiné un arbre.

 

   

           Ici, ils ont organisé une après-midi dansante avec ce flamenco endiablé.

     

 

             Ils ont ensuite fait pousser un autre arbre pour cacher la forêt.

 

 



 

   

          Depuis la fin de la route après St Trojan, un chemin bordé de genets, tracé sous les pins et les chênes verts nous invite à la promenade.

 

   

          Nous marchons une bonne demi-heure pour voir la forêt s’éclaircir et percevoir le bruit de la mer plus proche à chacun de nos pas. Elle doit être là, juste après la dune.





          Ouf ! quelle plage. Nous sommes surpris par la grandeur et la beauté du site.


         Effectivement, la Grande plage porte bien son nom. Immensément belle, plate et propre. Nous sommes gagnés par une impression de bien-être et d'envie de marcher indéfiniment sur cette vaste étendue.

 

 

          Le vent venu de l’Atlantique murmure un air de liberté, mis à profit par d’insolites attelages. Leurs passagers emportés par un tourbillon euphorique, d’une main levée en l’air nous adressent un salut communicatif.

  

          Le soir venu, bien que les parkings de St Trojan soient accueillant pour les camping-cars, nous préférons aller repasser la nuit à St Denis.

            Ps: Un complément à cette balade est visible sur le blog de Titieno link




                                                                                                          Marc Mars 2009.

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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 09:19

 

         Au premier abord, la Croatie me déroute un peu, il est vrai que je n’ai pas trop préparé ce voyage, il vient en complément d’une visite de Venise. Après quelques kilomètres, une cabine de péage se présente et m’affiche un superbe 20.00, je trouve cela très cher, râle un peu et donne un billet de vingt euros au guichetier, il me rend trois billets de cinq euros plus quelques pièces. Je ne comprends pas, à l’arrêt suivant, alors que je range la monnaie, une pièce me semble bizarre, il s’agit d’un kuna et je réalise enfin que la monnaie du pays n’est pas l’euro. Ceci n’empêche pas de régler ses frais avec cette monnaie, les Croates manient les deux pratiquement comme s’il s’agissait de la même.



 

         
Accrochées à la pente, un peu engoncées par les bâtiments de la ville, les arènes romaines de Pula sont bien conservées, dommage que l’on manque de recul pour en avoir une bonne vue d’ensemble.




 

          Je ne sais pas comment je me suis débrouillé, mais à Brerstova je loupe l’embarquement pour l’île de Cres. Je poursuis donc la route par Rijeka, puis j’emprunte le pont qui relie l’île de Krk, nous y apprécions le fromage de brebis vendu au bord des routes, Krk la ville et surtout Baska tout au Sud.


 
 
      Tout au long de la cote dalmate l’Adriatique dévoile des sites superbes. La couleur de la mer, selon la lumière va du pâle turquoise à l’intense lapis-lazuli, les criques tentatrices sont plutôt émeraude translucide et profond. Quelques perles, Zadar, Sibenik, Trogir, Split ponctuent le parcours, la plus belle d’entre elles, Dubrovnik se trouve tout en bas. Avec les reflets d’argent de la mer et le soleil aux rayons d’or, il y a là, matière pour une belle parure. Notre vue vient obstinément buter sur le chapelet d’îles qui, sans discontinuer, longe la cote. De ce fait l’Adriatique est une mer sans horizon, elle est aussi très abritée des vents du large et pas plus agitée qu’une piscine au repos. Malgré une petite bronchite qui me secoue de quintes de toux, je ne résiste pas à l’envie d’un petit plouf avec palmes tuba et masque, je rencontre des daurades, des mulets, des sars, des marbrés et autres poissons auxquels je n’ai pas été présenté, ils sont pourtant si peu farouches que l’on irait presque jusqu’à se serrer la nageoire. La nuit qui suivra ne serra pas la meilleure, et j’ai l’impression que Françoise me fait les gros yeux…

 


         
Nous visitons Dubrovnik avec Annick et Jean, Un couple de camping-caristes du Calvados. Nous les avons rencontrés la veille au sympathique petit camping familial de Mlini qui nous accueille pour pas cher, bus et commerce à proximité, cela nous convient parfaitement. La balade sur les remparts nous prend deux heures et demie, belles vues sur l’Adriatique et sur la ville. Assiégée et bombardée en 1991/92 elle a bien été restaurée même si quelques petites traces persistent encore. Instant magique, alors que l’ensemble des cloches de la cité sonnent midi, des quatre coins de la ville, tous les pigeons convergent simultanément vers un point commun. Il paraît que chaque jour à la même heure, un homme leur distribue de la nourriture. Après le petit resto du routard d’Annick, Nous nous laissons aller à la flânerie à notre gré ou de celui des ruelles.

 


         
J’avais l’intention de visiter les bouches de Kotor au Monténégro, à l’entrée du territoire il est demandé de s’acquitter d’une écotaxe de trente euros. Trouvant le tarif élevé pour quelques kilomètres et une demi-journée, on me répond que c’est la loi et donc obligatoire. Je préfère faire demi-tour. Après tout, si les écolos monténégrins savent comment dépolluer leur atmosphère de mes gaz d’échappement avec trente euros, il faut qu’ils nous donnent la recette. Si par contre il s’agit ne nous dissuader d’aller leur rendre visite en les polluant, c’est réussi.


 
        Quelle insouciance de traverser le « vieux » pont de Mostar, avec l’indifférence du touriste, d’un pas léger un petit sac sur l’épaule. Son arche unique enjambait la Neretva, assurant un lien entre les communautés Croates et Bosniaques réparties des deux cotés de la rivière. Les forces Croates le bombardèrent en 1993, il fut reconstruit par l’Unesco et inauguré en 2004. Depuis les touristes se sont intéressé à lui, des boutiques à souvenirs se sont installées autour, on y vend des stylos en forme de balles de mitrailleuses d’un joli calibre, je trouve plus sain d’acheter des Saintes Vierges à Lourdes. Ici, en Bosnie-Hérzégovine, les Stigmates de la guerre sont bien présents, beaucoup d’immeubles sont restés en l’état, c’est assez impressionnant. « Connais toi toi même » nous disait Socrate il y a bien longtemps, plus près de nous, Soljenitsyne avouait, « je comprends le goulag parce que je regarde en moi même ». C’est pas que ce soit difficile à comprendre, mais nous ne sommes que des hommes, et, avec nos faiblesses  plus fortes que notre volonté, comprendre ne suffira pas.


 

                                                                      Marc Octobre 2008

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 20:15

        

          Mystérieuse à l’envie, romantique à souhait, secrète à n’en pas douter, improbable comme un rêve. On ne peut qualifier Venise d’un seul mot, elle est tout à la fois, elle est unique. Arrivé de Punta Sabioni par le vaporetto, la place Saint Marc se dégage peu à peu de son voile de brume. Nous nous laissons impressionner par le palais des Doges la basilique et le très haut campanile. La place est immense et les pigeons y sont très familiers. Après avoir posé avec ces volatiles, nous nous amusons à nous perdre dans les ruelles. Au détour de l’une d’elle apparaît l’imposant mais délicat pont du Rialto. Nous le traversons, à nouveau des placettes, des ruelles, des canaux enjambés par des ponts, un beau marché et des bateaux en tous genres, taxis, ambulances, pompiers, police, postes, livreurs, frigo, bennes… et bien sur des gondoles. Après un dernier pont, la magie est rompue, un autre monde commence ici, avec des voitures des bus des camions. Faisons demi-tour. La matinée est déjà passée. Après le repas, un vaporetto nous transporte sur l’île de Murano.

 

          Plus tranquille que sa grande sœur, Murano est « peut-être » aussi plus laborieuse. Sa spécialité est l’industrie verrière, on y trouve beaucoup de belles choses en verre coloré. Tout se ressemble d’une boutique à l’autre, qu’en est-il de l’authenticité et de la provenance ?

 

          De retour à Venise, nous apprécions le retour du soleil. En cette fin de journée, il illumine remarquablement les mosaïques dorées sur la façade de la basilique saint Marc. Allons la visiter. Marqueterie de marbre au sol, sculptures de bois, dont la vierge entourée des douze apôtres et, bien sur les plafonds, pas le moindre petit centimètre carré oublié par les mosaïques, derrière l’autel se cache le retable d’or.

 


         
Le vaporetto nous ramène à Punta Sabioni, de ce dernier, nous assistons au coucher de soleil sur la lagune. Un grand parking surveillé accueille les camping-cars, nous nous y sentons aussi à l’aise que dans un camping. Il se trouve à quelques mètres de l’embarcadère où nous reprenons le bateau le lendemain matin pour une seconde journée à Venise. Contrairement à hier il fait beau, et malgré la fraîcheur matinale, nous optons pour le pont supérieur, à l’avant du navire et à l’air libre, ainsi nous profitons pleinement de la lagune.


 
          Pour se remettre dans l’ambiance, allons visiter le palais ducale. Après la grande cour intérieure, nous accédons aux étages par l’époustouflant Scala d’Oro (escalier d’or). Nous traversons plusieurs salles aux plafonds peints, sculptés et dorés. Des peintures ornent les murs, œuvres du Tintoret de Véronèse et autres artistes. Comme à la basilique Saint Marc, le sol est souvent revêtu de marqueteries de marbre aux motifs géométriques très étudiés. La salle du grand conseil est aussi vaste qu’un gymnase (50 mètres sur 22) elle évidement très ouvragée. Sur l’un des mur du fond est tendue une toile du Tintoret, Longue de vingt deux mètres sur sept de haut, elle est considérée comme la plus grande du monde. Le maître y a représenté sa vision du Paradis, sans rien vouloir enlever à la qualité, à la technique, au savoir faire et au travail déployé ici, cette vision du Paradis ne me semble pas très gaie, je ne me rappelle pas qui avait dit qu’il ne voulait pas y aller car tous les gens intéressants se trouvaient en Enfer. Cette œuvre lui donnerait elle raison ? Comme beaucoup de justiciables l’avaient fait, nous traversons le ponte dei sospiri qui mène aux prisons, mais, le cœur plus léger, nul soupirs ne s’exhale de la foule de touristes. Ici c’est plutôt l’austérité qui domine, à voir l’épaisseur des portes des cellules et le diamètre des ferrures, je pense que Casanova devait être sacrément rusé pour s’échapper de ces lieux.


 

          Une fois libéré de ces geôles, nous retrouvons la place Saint Marc qui nous fait la surprise d’un début d’acqua alta, c’est amusant. Après une pizza, nous empruntons un vaporetto sur le grand canal, le but du jeu étant de se placer tout à l’avant pour avoir une meilleure vue, la place est très convoitée mais on y arrive. Un dernier arrêt à Santa Maria della Salute nous permet de visiter cette curieuse église de forme octogonale, son intérieur paraît assez froid mais recèle quelques beaux autels et autres peintures. 

  



          Bien sur, nous n’avons pas tout vu, mais il paraît que celui qui a un jour posé un pied à Venise ressent l’envie d’y retourner, espérons donc.






          J’allais oublier, le Lambrusco, il s’agit d’un vin rouge rigolo, pas très fort, doux et agréable, il pétille et mousse. On dirait du cidre fait avec du raisin.


                                                                       
 Marc Octobre 2008

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 23:54



          En cette fin de vacances scolaires, devant aller garder les petits enfants à Echallat en Charente, nous décidons d’éviter la route par Bordeaux et de passer par le Périgord. Du coté de Lectoure, beaucoup de producteurs vendent leurs melons au bord de la route, malheureusement leur tarif est plus élevé qu’au supermarché, c’est bien dommage. A Agen, alors que nous passons sous le pont canal, un bateau entame sa traversée, je le fais remarquer à Françoise qui pense que je me moque d’elle. Nous faisons Halte à Bergerac. Cette cité est sympathique et le stationnement prévu pour les camping-car est très pratique pour sa visite. Le musée du tabac ne nous passionne pas vraiment. Le soir venu, nous préférons nous rendre à la propriété viticole de M Camus à Monbazillac. La réputation de son accueil n’est plus à faire et ses vins sont excellents. Tristan et Enora nous attendent, mais nous nous promettons de repasser par là au retour pour visiter la région.


       Entre les câlins d’Enora et les balades à VTT avec Tristan dans les vignes cognaçaises, les journées se passent très calmement. Bien sur, on s’occupe un peu à cuisiner, poulet à l’oignon de Trébons, tarte aux myrtilles des Pyrénées ou acras de morue. Cela n’enlève rien à l’excellence du tajine au poulet de Corinne ou des pâtes à la bolognaise de Sébastien. Après l’anniversaire de Corinne, ça fait combien déjà ? Aie... Aie... Comme le temps passe vite ! Nous nous résignons à quitter la petite famille le cœur un peu cabossé.


         Nous retrouvons le Périgord à Bourdeilles, l’accueil des camping-cars au bord de la rivière y est très correct. Le lendemain, c’est Brantôme qui nous reçoit, construite dans une boucle de la Dronne, elle mérite sa qualification de Venise du Périgord. Il serait bien dommage de louper cet arrêt. En cette fin Août, le soleil à décidé de faire le beau, et dans cet art , il sait faire le fort. Aussi, pourquoi ne pas aller passer l’après-midi au frais sous terre. La grotte de Villars, toute proche fera l’affaire. Ses concrétions sont magnifiques, ses peintures préhistoriques sont petites et pas très nombreuses, mais elles ont l’avantage de l’authenticité. Quittons ce Périgord Vert pour le Noir en commençant par la vallée de la Dordogne. La visite guidée du Château médiéval de Beynac, est très enrichissante sur les us et coutumes de l’époque. Sarlat est une bien belle ville, malgré qu’elle ressemble à une grande foire au gras. Les autres villages sont très pittoresques, comme Domme et sa terrasse surplombant la vallée, la Roque-Gageac et son surprenant jardin exotique, où St Cyprien parcouru de charmantes venelles. La vallée de la Vézère est plus orienté vers la préhistoire, beaucoup de sites s’efforcent de restituer la vie d’il y a plus de quinze mille ans. Notre choix se porte sur La Roque St Christophe, il s’agit d’une falaise qui fut habitée de Cro-magnon à nos jours, il paraît que l’on y aurait aussi croisé l’homme de Neandertal. Tout près de là, à St Léon sur Vézère, les camping-cars sont accueillis au calme entre la rivière et le boulodrome. Le soir venu, ceci me vaudra le plaisir d’être convié à la partie de boules par les membres du club local, merci à eux.



 

           Les pérégrinations de mon service militaire m’avaient conduit à la Bourboule. Nous n’en sommes pas très loin, un petit tour par là devrait me rappeler quelques souvenirs. La ville n’a pas trop changée. Je retrouve le casino, la mairie flanqué de ses caryatides, les thermes, l’église construite et ornée de pierres volcaniques et la Dordogne qui la traverse (et oui, toujours elle). La monté au Puy de Sancy s’effectueras en grosse partie par le téléphérique puis par un escalier de bois de huit cent cinquante marches. La protection des sols passe par là. Nous préférons faire la descente à pied. Pas de chance au lac Pavin, la pluie a presque failli nous faire renoncer à en faire le tour, finalement nous en bouclerons deux. La monté au Puy de Domme est interdite aux camping-cars, la navette est obligatoire. Nous privilégions donc la petite randonnée qui nous fait grimper au Puy de Pariou, tour du cratère, descente à son point le plus bas, rien n’est oublié,  magnifique balade avec le soleil retrouvé, mais quel vent.   
       
        

           Le Cantal nous reçoit
assez abruptement. L’ascension du Puy Mary me tente, arrivé sur place, les panneaux de signalisation nous indiquent que la route d’accès au col de la Cayolle est interdite aux bus, camions et camping-cars de douze heure quinze à vingt quatre heure. Il est quinze heure. Faut’il faire demi tour, ou dormir ici au col de Serre ? On dormira ici. D’autres camping-cars arrivent, ils sont dans le même cas que nous, un petit sommet se trouve à proximité, collectivement nous décidons d’y monter pour finir la journée. Le petit sommet atteint, un autre lui fait suite légèrement plus haut, pas d’hésitation, il faut y aller, puis un autre et encore un nouveau…Finalement, nous aurions mieux fait de monter directement au Puy Mary qui sera expédié tôt le lendemain matin en une demie heure. Il y fait bon et nous y sommes seul pour notre plus grand plaisir.


 

                                                             Marc Septembre 2008

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24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 09:50

           
          Depuis le début de l’année, un lipome au bras gauche perturbe mes projets de voyages. Consultations, radios, analyses, délais… tout cela prend du temps. Début mai, l’opération est réalisée, quelques jours plus tard l’infirmière passe une dernière fois et me libère de ce long parcours de soins. Au revoir madame, adieu les pansements.

         
  En début d’après midi, il me prend subitement l’envie d’aller chercher le camping-car, de le préparer et de filer. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Nous partons vers 16h30, je tape Ainsa en Aragon sur le G.P.S. Il m’indique une arrivée à 18h50, je doute. A 19h00, je suis garé sur un vaste parking derrière la citadelle et je coupe le contact, le petit appareil n’avait pas vraiment tort. Après une nuit très calme, nous revisitons la citée médiévale, il n’est plus possible de grimper au clocher, une grille cadenassée en interdit l’accès. Nous pensons avec nostalgie à l’époque ou nous y montions avec Corinne et Laurence adolescentes. Les vitres des fenêtres de l’église qui date tout de même des XI et XII siècles, nous semblent très opaques, s’ont elles sales ? non, elles sont seulement constituées d’une lame d’albâtre, nous ne l’avions jamais remarqué. Ceci est très bien pour la clarté, mais complètement inefficace pour la vue extérieure. En ces lieux de recueillement n’importe-t-il pas  d’être atteint par la lumière ?   
             
          Nous décidons de faire le tour du lac de Médiano. La halte déjeuner nous permet de cueillir un bouquet d’immortelles, une fois sec il parfumera notre maison pendant plusieurs années. Tout au long du trajet, Françoise ne cesse de trouver ces champs de coquelicots magnifiques, il
est vrai que chaque virage de la route nous en dévoile une variante tout aussi superbe. La magie cesse à l’endroit où, pensant emprunter une petite route traversant de vieux villages, les panneaux indicateurs nous dirigent vers une espèce de voie rapide nouvellement tracée, et bien sur totalement dépourvue de charme. Elle nous ramène vite fait à Ainsa à l’heure où la chaleur aragonaise est à son maximum. Heureusement, j’aperçois un petit chemin, juste avant la ville qui nous conduit sur les rives du lac à l’ombre de grands peupliers. Nous passons le reste de l’après midi au frais et au calme, à condition de considérer que les coassements des grenouilles s'apparentent au calme, ce qui n’est pas forcément faux. Sur la berge sont amarrés quelques navatas (en espagnol le v se prononce b), il s’agit d’un assemblage de troncs d’arbres formant une sorte de radeau, muni d’une grande rame gouvernail à chaque extrémité. Ils servaient autrefois à descendre vers la plaine, par voie fluviale, ces mêmes troncs d’arbres fraîchement abattus dans les Pyrénées. Ils sont là aujourd’hui uniquement pour le folklore. Le soir, nous  retrouvons le vaste parking où nous repassons une nuit toujours aussi calme.


         
Au matin, le soleil est au rendez vous. J’ai très envie de prendre la route qui mène à Alquezar et passe par Arcusa. Elle n’a jamais été en très bon état, et l’idée d’y passer avec le camion me rebute un peu. L’appel des souvenirs est trop fort, allez, je me lance. Pas de surprises, elle est toujours aussi mauvaise, et réserve autant de pièges, comme ces étranglements, ces déformations ou bien ces nids d’autruches, mais elle est toujours aussi belle. Françoise est toujours en admiration devant les champs de coquelicots, certains d’entre eux, cultivés d’une plante à floraison mauve nous offrent un joli dégradé de tons. L’entaille creusée par le Rio Véro est toujours aussi impressionnante. Quant au pont de las Gargantas, il enjambe toujours d’aussi haut la gorge qui n’à rien perdu de sa verticalité. Françoise ne se souvient pas y être descendue, je pense que Corinne et Laurence en ont conservé un souvenir assez précis. Peu avant Alquezar, l’orage nous surprend. Refaire cette route dans ces conditions ne me tente guère. Je prends la direction de Barbastro pour remonter vers Ainsa. Ceci nous permet un crochet par Naval, d’où nous ramenons pour pas cher une de nos poteries préférées. Aux grosses eaux de fonte des neiges se sont mêlées celles de l’orage, les rios en sont tout chocolat, seules celles du lac de Médiano ont conservées leur belle couleur émeraude. Retour sur le vaste Parking. Après la petite promenade de fin de journée, la poterie se pare d’un sympathique bouquet de fleurs sauvages. 

          Le crépitement de la pluie sur le camping-car nous sort du sommeil, déjà neuf heures, le ciel est gris, l’air est humide, le paysage estompé, un temps à rentrer à la maison. La pluie nous accompagne jusqu’au tunnel d’Aragnouet. Passé celui-ci nous retrouvons la France et le soleil.


                                                                                                  Marc Mai 2008 

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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 00:16

 

          Fin août, la rentée approche. Pour nous il est temps de remplir le Camping-car et de reprendre la route. Direction la Normandie.


          Ayant terminé la visite de la Bretagne au Mont-St Michel, c’est dans la baie du même nom que nous commençons notre balade. Ducey, Mortain, Villedieu-les-Poêles et Vire où ne pouvons nous empêcher de goûter à l’andouille, véritable douceur finement fumée au bois de hêtre. D’Avranches nous remontons le Cotentin Jusqu’au Nez de Jobourg surplombant le « raz-blanchard » ambiance bout du monde, site idéal pour passer la nuit.


         
Après Cherbourg et la pointe de Barfleur, nous venons nous confronter à l’histoire sur l’immense plage d’Utah- Beach, puis  Ste Mère-Eglise. Les images du film « Le jour le plus long » me reviennent à l’esprit. Nous passons bien sur par les cimetières militaires. D’abord l’Américain aux croix blanches parfaitement alignées, très propre, très calme, grand, trop grand. Ensuite l’Allemand aux croix noires, également chargé de symboles, également porteur de sacrifices, de souffrances, d’abnégations. Quand on voit les photos, c’était des enfants. Les lieux dont les noms cinglent à nos oreilles, pointe du Hoc, Juno Beach, Arromanches ne sont pas oubliés. C’est peut être ici, à Arromanches que l’on prend au mieux la mesure du débarquement, avec les vestiges du port flottant et du musée qui lui est consacré. En parlant de musée, certaines communes en ouvrent de minuscules, sans intérêts, ils n’apportent rien et me paraissent dérisoires par rapport à l’événement. Je crois qu’ailleurs on parlerai de marchand du temple. Voilà pour ma mauvaise tête !     
 
                                                   

          Allons voir St Thérèse de Lisieux, l‘immense basilique entièrement recouverte de mosaïques est magnifique. Puis faisons la route buissonnière, où plutôt les routes du cidre du superbe pays d’Auge. Maisons à colombages, villages joliment fleuris et les fromages, camembert, Pont-l’Evêque, et, Livarot, celui-là, le frigo s’en souvient encore. A la sortie de Honfleur et son air de carte postale, le pont de Normandie nous dévoile une région plus riante, plus maritime, faite de falaises blanches et de grandes prairies, cliché vacances à la mer avec ses cabines de plage. Etretat nous réserve une belle promenade. Au Pays de Caux nous apprécions les quiches au lin, les maisons de silex et la très belle Veules-les-roses.


         
Dieppe et le Tréport ne nous retiennent pas, mais la baie de somme est toute proche, nous y apercevons un troupeau de phoques. Flamboyant coucher de soleil dans les oyats au Touquet. Après Boulogne, aux caps Gris Nez et Blanc Nez, les blaukaus ont été construit à profusion, les allemands préssentais un débarquement ici. Quant à Calais, avec sa mairie de briques rouges flanqué de son somptueux beffroi, ses bourgeois sculptés par Rodin et son très classique opéra, pour une ville dite du Nord, elle n’a rien de triste.


          Nous profitons de la proximité pour aller visiter Brugge en Belgique. Cette ville mérite vraiment le détour, elle n'a pas usurpé son surnom de Venise du Nord. Et puis, les dentelles, les bières, les chocolats…


         
Vu d’ici, Amsterdam n’est pas bien loin, allons y faire un petit saut. Dommage, elle aurait mérité plus de temps. Les Pays Bas nous paraissent très Tranquilles, Les Néerlandais aussi, mais, ce n’est pas possible, ils doivent naître avec un vélo entre les jambes. Pour ce qui est de la mer du nord, elle nous paraît très froide et ventée. Pour sa part (petite) l’Edam est très cher. Ca fait bizarre tout de même, dans les polders, de voir l'altimètre du G.P.S. indiquer -18.


   


      
C’est pas mal tout ça, mais il faut rentrer maintenant. Allons faire toc toc à la porte du cousin Bernard à Bruxelles, Bernard ne répond pas, Bernard n’est pas là, occasion perdue, à un autre voyage peut être.




                                                          Marc Mai 2008

                                                                                                     

 

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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 14:32

  
 
      
Après la nuit pluvieuse passée sur le port de Brindisi, dans le sud de la botte italienne, le ferry pour Igoumenitsa nous déploie sa rampe d’accès. Huit heures plus tard, l’Adriatique est traversée, Corfou est sous l’orage. Débarqués en Grèce, ne sachant où passer la nuit, je m’adresse à une station service qui me propose son arrière cour et le tuyau d’eau pour remplir mes réservoirs, sympa.


         
Avant d’aller visiter les Météores, nous passons par le site antique de Dodone. Arrivés tôt le matin, nous sommes seuls, et c’est en toute liberté que nous déambulons parmi ces vielles pierres. Du haut du théâtre, la vue ouverte vers les monts enneigées ne manque pas de charme.


         
Kastraki sera notre base pour la découverte des Météores. Ici, pour l’hébergement, pas d’autre alternative que le camping. En cette période Pascale, fêtée avec une grande ferveur par les orthodoxes, il y a beaucoup de jeunes campeurs. Nous apprenons que la visite des monastères est gratuite le jour de Pâques, nous aurions du arriver un jour plus tôt. Le lundi se sera payant, mais la gérante du camping nous offre deux œufs durs tout rouges accompagnés de deux petits pains, et une petite icône. Les pains sont vite expédies, les œufs ne passent pas le repas de midi, quant à l’icône, elle trouve sa place, dans la cellule du camping-car. Elle s’y trouve toujours, plus en souvenir que par conviction religieuse. Un peu partout, tournent des agneaux, pas dans les prés mais sur des broches au-dessus de grands lits de braises rougeoyantes. Vu le nombres de marches à gravir pour accéder aux monastères, nous ne regrettons pas qu’ils soient payants. De plus, les cars de touristes déversent leur flot continu avec guides. Les visites deviennent vite impossibles, nous nous contentons de Grand Météore et de Varlaam.



         
Reprenons notre route vers l’est et la mer Egée. Le site archéologique de Dion est vaste mais il a l’avantage d’être ombragé. Son agréable visite permet de voir comment était organisée une ville antique. A Litohoro, du haut de ses 2917m, le mont Olympe me fait de l’œil, plus jeune son ascension ne m’aurait certainement pas rebuté. Quelques brasses dans les eaux claires de la mer Egée me seront plus faciles, quoique début avril… allez allez, un peu de courage.  


  
       
Si la circulation sur les magnifiques petites routes du massif du Pélion s’apparente à une gageure, pénétrer avec le camion dans certains villages se révèle être une erreur. Les ports y sont sympathiques et accueillants. A Glifa le bac nous transporte sur l’île d’Eubée, sa partie Nord ne nous semble pas très intéressante, nous pêchons des oursins au sud. Nous nous résignons à quitter la paisible Eubée pour la turbulente Athènes.


        Si l'Acropole et le Parthénon sont incontournables, ma préférence ira aux Caryatides, elles m'impressionnent depuis mon livre de mythologie en cinquième. Le Ticket d’entrée pour ce site est assez cher, il donne droit à la visite de cinq autres, musée de l’Acropole, ancienne Agora, Agora romaine, cimetière du céramique, et, Olympieion, quelle journée. Le lendemain dimanche, il ne faut surtout pas manquer la relève  des Evzones à onze heures devant le parlement. Disposant de temps, nous visitons aussi le musée archéologique national, le quartier de Plaka et terminons au jardin national.

         

          Passé le canal de Corinthe, nous commençons le tour du Péloponnèse par L’Argolide. La nuit passée sur le parking du site d’Epidaure fait que nous sommes les premiers visiteurs de la journée, nous sommes donc seul, une fois de plus, dans l’immense théâtre. Les petits ports sont toujours aussi accueillants, de Galatas, pour quelques centimes d’euros, un caïque nous mène sur la petite île de Poros, tandis qu’à Ermioni je passe la soirée à essayer de discuter en anglais avec un pêcheur. Mycènes est un site important, chargée d’histoires troubles, Clytemnestre y fit assassiner son époux Agamemnon par son amant Egisthe, pour avoir sacrifié sa fille Iphigénie, afin que la flotte grecque en partance pour Troie bénéficie de vents favorables. Oreste, sur les conseils de sa sœur Electre y tua sa mère Clytemnestre pour venger son père. Quant à Atrée, père d’Agamemnon, il fit servir au repas, quelques morceaux des fils de son frère. Cela se passait mille deux cents ans avant notre ère. Sur place, la différence d’architecture avec l’époque classique est d’ailleurs très visible.


          Mystra se mérite
, les églises et les monastères byzantins s’étagent à flanc de montagne sur plus de deux cents mètres de dénivelé. Le matin sous le chapeau, avec une halte dans chaque édifice ça passe bien. Mais il reste encore à gravir cent cinquante mètres pour accéder aux ruines de la forteresse construite par le français Guillaume de Villehardouin en mille deux cent quarante neuf. Quelle récompense, d’abord le bonheur d’être arrivé, ensuite la plaine de Sparte qui s’étale en contre bas, couverte du mauve des arbres de Judée, s’harmonisant au vert bleuté des oliviers.      
     

          Je ne sais ni comment ni pourquoi, mais l’après-midi, nous sommes à Monemvassia. Monemvassia est un énorme rocher émergeant de la mer Egée, il doit faire deux cents mètres de haut. Il est relié à la terre ferme par une digue. Par cette dernière, une longue route interdite à la circulation contourne le rocher et mène au village médiéval défendu par des remparts, cela me fait penser au mont St. Michel. Du village, une interminable série d’escaliers et de rampes permet de grimper sur le promontoire. C’est donc pédibus cum jambis que nous parvenons aux ruines de la citée franque, construite par, Guillaume de Villehardouin, ont peut dire qu’il savait choisir ses sites. L’Eglise St. Sophie est construite à l’aplomb de la falaise, ce n’est pas très large mais il est possible d’en faire le tour, vertige garanti.

 
          Alons voir du coté du Magne. Cette péninsule au Sud du Péloponnèse se singularise par ses maisons construites en forme de tours défensives, et par l’aspect sauvage dégagé par les grandes landes solitaires. Nous passons quelques jours au tranquille port de Kotronas, pêche, baignades, papotages avec les pêcheurs… Je leur prête main forte pour remettre un bateau à l’eau, cela me vaut leur franche sympathie. Le cap Ténaro à l’extrémité Sud nous permet une balade dans cet environnement austère et solitaire.


          De Kalamata, un petit crochet vers le Nord nous donne la possibilité de visiter le site antique d’Ithomi. Son accès est libre et gratuit, il suffit de pousser le portail pour y entrer. Implanté dans une belle vallée, il recèle de bien beaux vestiges, et surtout un superbe stade partiellement restauré.


          Par la Messénie, nous en terminons avec les péninsules du Péloponnèse. De ports en criques et de criques en plages, nous remontons la cote de la mer Ionienne. Les baignades ne sont pas rares, les oursins dans les criques rocheuses réclament tout de même un peu de vigilance, mais qu’est ce que l’eau est bonne et limpide. A Tholo, garé sur la plage, avec un point d’eau et autres commodités, nous avons la possibilité de rayonner vers le temple de Vassés et le site d’Olympie. La plage de sable magnifique et calme n’est pas très fréquentée en ce début d’été, nous en profitons deux ou trois jours.  


          Le site d’Olympie est l’un des plus important, il a rejailli sur notre civilisation, et sert de nos jours à l’allumage de la flamme pour nos jeux Olympiques. Ce centre sportif avait été enterré après avoir servi de carrière, il est donc très dégradé. Nous sommes tout de même impressionné par le diamètre des colonnes du temple de Zeus. Aux stade quelques personnes se mettent torse nu, et s’offrent le bonheur de le traverser en petite foulée (192m), bravo bravo, font les autres, idem pour le retour. Le musée recèle  de belles pièces, en particulier les deux frontons du temple, l’un était consacré à Zeus, l’autre à Apollon, l’Hermes de Praxitèle y a aussi sa place. 


          Nous quittons le Péloponnèse à Patras, par le bac plutôt que par le pont à péage, moins cher et plus sympa à notre goût. Il nous reste un site à visiter, le dernier et peut être le plus beau, Delphes. Construit sur la pente de la montagne, la vue aérienne sur la vallée est superbe, bien que ça grimpe, la visite est agréable. Le temple à conservé de belles colonnes, c’est ici que se tenait les pythies. Tout en haut se trouve le stade, les sportifs du jour ne manquent pas. Le célèbre Aurige est abrité par le Musée. De retour au camping, nous profitons largement de la piscine perchée en balcon au-dessus de la mer des oliviers.



       
Encore quelques bains en faisant le tour de l’île de Leucade. Puis nous retrouvons  Igoumenitsa, l’agence maritime nous propose un ferry à minuit pour Ancône. Pas de regret ? ben… allez on rentre.




                                                                                 Marc Juin 2008

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 14:35


         
L’été passé, Françoise et moi profitons du mois de septembre pour une balade vers la Haute Provence et les Alpes du Sud.


 
 

          Le soleil et la Méditerranée nous invitent à une bien agréable baignade avant une première étape à Lodève. Cette petite localité Héraultaise nous propose « regards Pluriels » exposition consacrée à la peintre impressionniste Berthe Morisot. La fraîcheur et la sensibilité sans doute féminine de ses toiles ne nous laisse pas indifférents.

 

          Dirigeons nous maintenant vers Aix en Provence où un autre peintre nous attend. L’exposition « Cézanne en Provence » reçoit de la part du public un énorme succès. C’est ainsi qu’il nous faut patienter trois heures dans la fille d’attente pour obtenir les billets. A onze heures, nous sommes en possession du sésame pour Cézanne. Patience patience… notre entrée n’est prévue qu’à partir de quinze heures trente. Restaurant, pas perdus dans les rue d’Aix, magasins à touristes et cartes postales nous aident à tuer le temps. Nous pénétrons enfin dans le musée Granet, trop de monde, trop de bruit, trop chaud, certaines toiles déjà reparties vers leur musée propriétaire où autre exposition sont remplacées par des photographies. Les peintures de Paul Cézanne ne manquent pas d’intérêt, mais les conditions de visite feront que celles de Berthe Morisot nous laisseront un meilleur souvenir.


 

          Après la peinture la nature, en route pour le lac de Sainte Croix et les gorges du Verdon. Le site est grandiose, malheureusement la pluie est au rendez-vous. Une éclaircie, osons une croisière en pédalo sur le verdon. Au bout d’un certain temps, nous constatons que le courrant descendant la gorge et notre vain pédalage cherchant à le remonter, sont deux forces contraires qui ont trouvé leur point d’équilibre, annulant ainsi toute tentative de progression. Forts de ce constat, nous optons pour un retour à l’embarcadère. Portés par l’onde nonchalante et complice nous nous laissons dériver vers le lac et ses rives ensoleillées. A quelques minutes de la berge, le ciel s’assombrit et déverse sur nous des trombes d’eau, heureusement le camping-car n’est qu’à quelques mètres et nous sommes rapidement changés et au sec.

 

          Direction la route des grandes Alpes que nous suivrons de Nice à Briançon. Et tout d’abord Sospel au façades en trompe-l’œil, la vallée de la Roya et celle des  merveilles dont les étranges gravures sur les rochers constituent une énigme. Puis une série de cols aux noms évoquant le rallye de Monte-Carlo, parfois leurs virages serrés escaladent des falaises. Viennent ensuite les grands, ceux du tour de France, le col de vars, la route de la bonnette (la plus haute de France à 2806m.) l’Izoard et la casse déserte, puis le Montgenèvre qui nous fait basculer en Italie. Le retour par le tunnel du Fréjus (Cher) nous permet de descendre vers Modane, et d’entreprendre à Saint-Michel de Maurienne, la longue montée au col du Galibier. Chalets fleuris, air vif et grand sommets saupoudrés de neige fraîche nous ravissent. Face à nous, la Meije et, un peu à sa gauche la barre des écrins portent haut leurs glaciers. Derrière nous, au nord mais assez loin, le Mont-Blanc culmine au-dessus des nuages. Il faut descendre maintenant sur le Lautaret et Briançon. Profitant de ce passage dans les hautes Alpes, nous avons bien entendu rendu visite au pittoresque village de Saint-Véran qui s’enorgueilli d’être, à plus de deux mille mètres d’altitude, le plus haut de France.


 

          La route nous conduit maintenant vers le lac de Serre-Ponçon et la salle de bal peuplées de demoiselles coiffées. Puis la clues de Barles (attention à la Hauteur) qui nous dévoile ses sites fossiles comme les empreintes de courants, les pattes d’oiseaux et la superbe dalle à ammonites géantes près de Digne. Le lendemain, Banon nous fera goûter son fameux fromage de chèvre enveloppé de feuilles de châtaignier, avant d’escalader le Mont Ventoux.


 

          Le voyage se poursuit par les gorges de l’Ardèche et son célèbre Pont d’Arc, puis par les Cévennes et Millau. C’est l’occasion de retrouver un copain qui court ce jour là, les cents kilomètres de millau. Il les accomplira sous la pluie en neuf heures et vingt minutes, se classant à la quarante quatrième place sur près de deux mille participants, Chapeau ! Mais nous avons aussi le plaisir de retrouver Jean-Paul et Marie-Françoise, qui sont ici en compagnie d’amis pour le week-end. Tous en camping-car, nous passons une très agréable soirée à l’Aven Armand. La balade se termine le lendemain par les gorges du Tarn et Sainte-Enimie où nous rencontrons des mannequins au joli minois


 

                                                                  
Marc Septembre 2006

 

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 17:44



         Rien à faire, je viens de traverser la moitié de l’Espagne, le camping-car n’a pas un an et affiche moins de neuf mille kilomètres, et pourtant il ne veut pas redémarrer. Après le plein de gas-oil, la batterie semble complètement vide. Il est quatorze heure et, heureusement cela se passe sous l’auvent d’une station service. Appel à l’assistance « FIAT » à Paris. Quelques minutes après la réponse arrive, une dépanneuse va bien me porter secours, mais pas avant deux bonnes heures, la sieste en Espagne, c’est sacré… A dix neuf heure je suis enfin dépanné.



 

          
Le lendemain matin nous sommes tout de même prêt à embarquer sur le ferry à Algéciras. La traversé du détroit de Gibraltar se fait en une heure, débarquement à Ceuta. Cette ville comporte une partie espagnole où l’essence est détaxée, je refais le plein, ouf ! ça redémarre... Le passage de la douane semble assez folklorique mais c’est sérieux. Une fois les formalités achevées et les grilles franchies on se rend de suite compte que l’on a changé de continent. Dromadaires, ânes, djellabas et burnous ne manquent pas de le faire remarquer. Plus loin les Rifaines dans leur costume coloré et chapeaux de paille à pompons de laine, puis les vendeurs de kif et de cannabis aux gestes significatifs prennent  le relais.

 
          Nous prenons la direction de Chefchaouen. Ses ruelles à dominante bleue et son marché très animé, nous laissent un souvenir assez pittoresque.  A Volubillis (quel joli nom) les ruines de l’antique cité romaine sont bien conservées, mais les magnifiques mosaïques sont à l’air libre, ne faudrait-il pas les protéger ? En pénétrant dans Meknès, il nous semble avoir fait une erreur, nous serions nous introduit par mégarde dans la cour d’un palais ? Non non, nous sommes bien dans la rue, mais que c’est beau. Les écuries, la porte Bab Mansour et la médina sont incontournables. Il en est de même à Fès, la porte Bab boujeloud, bleue à l’extérieur, verte à l’intérieur marque l’entrée de la médina. Avant la visite du souk des tanneurs, on nous offre un brin de menthe à respirer pour ne pas être incommodé par les odeurs. Au diable l’hypocrisie, je me passerai de cet artifice.


 
          C’est ici que nous rencontrons Monique et Jean, Un couple d’arcachonnais avec qui nous nous découvrons un ami commun. Eux aussi sont au Maroc depuis une semaine et nos itinéraires sont similaires. Rendez vous est donc fixé à la prochaine étape, les cascades d’Ouzoud. Ces trombes d’eau auraient été bien plus belles non colorées de rouge par le violent orage de la veille, mais ces choses là ne se maîtrisent pas.


         
En parlant de rouge, nous voilà à Marrakech. Passer la soirée sur la place Djemàa-el-fna est pratiquement une obligation. Animations en tous genre, danse, musique, acrobatie, magie, serpents, singes... Restauration surprenante, têtes de moutons grillées, rates de boeufs, escargots et bien d'autres délices. Dommage que le touriste y soit un peu trop ciblé. J’ai envie de manger ici, Monique et Jean sont assez réticents, mais ils finissent par s’attabler et nous passons une très bonne soirée. Le lendemain, après nous êtres plus ou moins volontairement perdu dans les souks, nous visitons le palais de la Bahia et l’atypique et reposant jardin Majorelle.



          Le haut Atlas franchi au col du Tizi-n-Tichka le grand sud s'ouvre à nous. les paysages deviennent plus désertiques la température semble plus élevée. Avant de nous rendre à Ouarzazate, un détour par le ksar d'Âït-Benhaddou s'impose. Construit de pisé rouge magniquement orné, étagé sur la colline, l'oued bordé de palmiers coulant paisiblement à ses pieds, le tout sur fond d'Atlas enneigé... quelle superbe image. La vallée du Dadès abrite d'étroites gorges aux fraîches palmeraies. Alors que nous nous baladions dans l'une d'entre elles en fin de journée, deux jeunes marocains sont venus papoter et, l'air de rien, nous ont aidés à retrouver notre chemin. Dans cet inextricable réseau de sentiers et de rigoles, nous ne nous étions pas même rendu compte de notre égarement.


          Du coté du Tafilalt, le désert se fait plus présent. Sitôt installé à Merzouga, je n’y tiens plus, il faut que j’aille jouer dans ces grands tas de sable. Jean décide de m’accompagner, il va s’équiper et revient avec Monique. Françoise est fatiguée et préfère se reposer au camping-car. A force de marcher, la grande dune se rapproche. Jean propose d’aller jusqu'à son pied. Et bien sur, arrivé là, et si l’on y montait, a dit quelqu’un. Après tout, pourquoi pas. Jean et Monique choisissent  le flanc, je préfère l’arête. En plein après-midi, il fait très chaud, les pas se perdent dans le sable mou et fuyant, la progression est difficile. Mes deux compagnons abandonnent la partie et vont se réfugier à l’ombre d’un bosquet (un arbre et quatre feuilles). Mes mollets deviennent douloureux, j’aie envie de renoncer mais, comptant mes pas par série de dix, je persiste. Enfin la pente finit par s’atténuer et je parviens au sommet. Que du bonheur.





        
  Par la route au sud du des djebels Ougnat et Sarhro, la vallée du Drâa est rejointe. Nous la suivons jusqu’à Mhamid. Espèce de bout du monde, tout s’arrête ici. Même le Drâa encore abondant à Zagora s’est perdu sous le sable, il réapparaîtra beaucoup plus loin juste avant de se mêler à l’Atlantique.




         
Rapprochons nous en de l’Atlantique, toujours par les routes le plus au sud en longeant l’Anti Atlas. Dans ces régions désertiques et peu fréquentées, avec Jean et Monique, nous préférons rouler ensemble. Après avoir traversé Foum-Zguid, Tata, Akka et quelques belles oasis, nous parvenons à Guelmin. J’avais l’intention de descendre plus au sud, mais il fait vraiment trop chaud. Allons plutôt chercher la fraîcheur sur la cote à Sidi-Ifni. Après une heure de tentative de pêche en mer, un poulpe serpente vigoureusement au bout de ma ligne. Par inexpérience, je n’ose toucher le mollusque tentaculaire. Conscient de mon embarras, un pêcheur marocain me vient en aide, je lui offre la bête, il me remercie par un expressif « bon tajine » . 


          C'est un peu par hasard que nous découvrons  la plage de el Ghezia, il aurait été dommage de louper cette promenade sous les grandes arches sculptées par la mer et le vent. Je fais une tentative de baignade, mais l'eau est froide et les courants trop forts.
Un peu avant Tiznit, un de mes pneus éclate, seul sous le soleil de midi, bon courage pour le remplacement, et adieu le resto.


          Nous retrouvons Jean et Monique au super camping « Atlantica Park » au nord d’Agadir, nos routes s’étaient séparés pour une option de voyage différente. Entre les grillades de poissons, la piscine, le thé à la menthe et les parties de pétanques, nous menons la belle vie durant quelques jours. Essaouira est une belle étape, du bleu, des mouettes et beacoup d'artisanat en racine de thuya. A Safi, les potiers semblent tout heureux de nous montrer leur savoir faire. Autre bons moments à Oualidia réputé pour ses huîtres, et son restaurant de fruits de mer. A l’occasion d’un grand souk, nous assistons à une impressionnante fantasia. Après la visite des remparts et de la citerne portugaise à El –Jadida, nous nous régalons d'assiettes de petits poissons grillés.



         
Casablanca est une grande ville laborieuse, trépidante, Bruyante et fatigante. La visite de la grande mosquée achevée, nous prenons la direction de Rabat. La capitale du royaume nous semble plus humaine. De la kasbah aux souk, de la tour Hassan au chellah, sans oublier le palais royal, toute la visite peut se faire à pied. Le camping se trouve à Salé, de l’autre coté de l’oued qui se traverse en barque. C’est là que nous quittons Monique et Jean, ils prennent la direction de Tanger pour le ferry. Quant à nous, nous regagnons Ceuta.



                                                                                                                           Marc  Septembre 2008

 

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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 16:22


          Le camping-car est neuf, et nous n’avons aucune expérience dans ce domaine. Bien sur, nous l’avons essayé au mois de juin sur la cote Atlantique, des Landes à la Vendée. Il fallait bien le montrer à la famille. Notre premier objectif s’est orienté vers la Toscane. Partis tôt le matin, nous passons la première nuit sur une aire d’autoroute provençale, nous apprendrons par la suite que cette pratique est très déconseillée.


        

         
          Le lendemain soir, je cherche vainement l’aire de service de Pise, je finis par me rabattre sur le camping de la « Torre Pendente » Et pour pencher elle penche, c’est un véritable pied de nez à la pesanteur, j’en suis tout renversé. C’est vrai qu’elle est construite sur la place miracles. Nous avons là, sur ce joli pré, toute la trilogie des édifices religieux italiens, La cathédrale ou douomo, le baptistère et le campanile. La cathédrale est très représentative de l’art roman pisan. Le baptistère est surtout intéressant pour sa chaire hexagonale en marbre de Carrare sculpté, soutenues par des colonnes elles mêmes portées par des lions.




         


          Enfermée dans ses remparts, Lucques est une ville tranquille où il fait bon flâner dans les ruelles et découvrir de surprenantes place comme la « piazza del Mercatto » construite sur d’anciennes arènes, elle en a conservé la forme ovale. Bâtie sur une colline et dominée de hautes tours, San Gimignano est impressionnante. Le musée de la torture ne l’est pas moins, il laisse deviner certaines horreurs.


 

          Sienne est toute en longueur et nous sommes garés à l’opposé des centres d’intérêt. Il nous faudra donc beaucoup marcher. Il y aurait aussi beaucoup à dire. Commençons par l’étonnante  place del Campo, par sa forme particulière d’abord, par son sol incurvé et incliné ensuite. La superbe fontaine Gaia se trouve à la partie supérieure. Cerné de constructions harmonieuses, il sen dégage une impression de calme et de sérénité. Au plus haut de la ville, la cathédrale semble austère avec son alternance de bandes blanches et noires. L’ambiance intérieure est bien différente, grâce à la douce  lumière dispensée par les éclatant vitraux. Le sol est entièrement revêtu de mosaïque de marbre, les peintures, sculptures et dorures illuminent le tout. Avant de sortir, il ne faut pas oublier la bibliothèque, elle abrite les célèbres trois grâces et présente une belle collection de manuscrits aux riches enluminures.



        
          La petite route « S 222 » relie Sienne à Florence. Les collines couvertes de vignes, les oliveraies, les fattorias bordées de cyprés (exploitations viticoles et d’huile d’olive) et les villages comme Castellina, Radda ou Greve in Chianti représente bien l’image typique de la Toscane. Les pizzas, le prosciutto le pecorino et le chianti complètent le tableau.




          Pas d’hésitation à Florence, je me rends directement au camping « Michelangelo » A proximité de la place du même nom, il est possible de se rendre en ville sans utiliser les transports en commun. L’Arno traversé par l’incomparable Ponte Vecchio, l’art est partout. L’architecture bien sur, mais également dans la rue comme à la place de la Signoria. Persée tend au bout de son bras la tête dégoulinante de Méduse qu’il vient de trancher. Cosme 1er chevauche son destrier. David s’apprête à abattre Goliath de son fameux coup de fronde, quel chef-d’œuvre. Neptune au milieu de sa fontaine en paraît presque grossier. Apparaissant au sortir d’une ruelle la façade de la cathédrale gardée par le campanile semble irréelle, derrière nous, la porte du baptistère, ou porte du Paradis, n’est pas mal non plus. Malgré les nombreuses marches qui y mènent, nous montons à l’immense double coupole du duomo. La foule devant les guichets d’entrée à la galerie des offices me fait renoncer à sa visite. Je me console avec le palais Pitti, c’est grand, beaucoup de peintures sont exposées, je finis par en être saturé. Bizarrerie, toutes les statues masculines ont le sexe sectionné.


 

          Après un petit plouf dans la Méditerranée et un crochet par Anduze, le voyage est terminé et nous commençons à apprécier le camping-car.

 
                                                                            Marc Septembre 2008

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