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  • : Le blog de Marc Carrère
  • : Récits et photos de voyages et balades en Camping-Car en france ou à l'étranger.
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  • Marc Carrère
  • Marié à Françoise. 2 Filles
 Corinne et Laurence.
 4 Petits enfants
 Maëlle, Tristan, Arnaud, Enora.
 Retraité.
 Camping-Cariste depuis 2005.
  • Marié à Françoise. 2 Filles Corinne et Laurence. 4 Petits enfants Maëlle, Tristan, Arnaud, Enora. Retraité. Camping-Cariste depuis 2005.

     Le monde n'appartient pas à celui qui le possède, mais à celui qui le contemple.

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 10:56


          Quelques jours après la rentrée des classes 1988, Corinne était très ennuyée par une rédaction qu'elle avait à rédiger. Je lui proposais donc de raconter, chacun à notre façon, une de nos balades de l'été. Voici ma version illustrée des diapositives que j'ai fait convertir en numériques.

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          Le canyon du Formiga est situé en Espagne dans la sierra de Guara. Malgré sa petite taille, sa beauté est comparable à celle des autres grands canyons, son parcours offre une merveilleuse randonnée.

 

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Au début de celle-ci, nous suivons un chemin de terre auprès duquel quelques arbres dispensent leur ombre bienfaitrice. En prenant de l’altitude, le paysage se transforme, les arbres laissent la place à une végétation plus réduite, l’ombre a disparue, la chaleur devient insupportable, les branches des arbustes nous fouettent le visage, les épines nous écorchent les jambes, des cailloux roulent sous nos pieds.

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           La lavande le thym et le romarin s’unissent pour nous offrir un parfum suave et tenace. De temps en temps, une fleur égaye le paysage de ses couleurs vives. Surprenant nos pas, quelques insectes fuient notre approche dans un bruissement d’ailes caractéristique. Nous sommes en plein maquis méditerranéen, à quelques kilomètres à peine des Pyrénées. Les falaises du canyon se rapprochent. 

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          Les ocres se mêlent aux rouges et les gris se fondent aux blancs. Certaines parties sont entièrement lissées par les eaux de ruissellement, d’autres au contraire sont percées d’une multitude de cavités où nichent les grands vautours fauves qui nous survolent depuis le départ. Certaines parois altérées par l’érosion et parcourues de longues fissures fourniraient certainement de bons motifs d’escalade à des grimpeurs aguerris. 

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          Soudain, alors que nous accédons au flanc de la falaise grâce à une « faja » (sorte de corniche naturelle taillée dans la roche par l’érosion), nous apercevons le porche d’une grotte, Nous nous approchons, il s’agit d’un immense abri sous roche qui devait servir de refuge aux moutons et aux bergers car ces derniers avaient cerné ses abords de murettes de pierres sèches, afin d’éviter que leurs bêtes ne s’abîment au fond du canyon. 

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          Cette plate forme fraîche et ombragée nous paraît bien accueillante, mais nous devons reprendre la progression sur la faja assez vertigineuse par son étroitesse et son sol déversé vers le vide. Plus loin une sente descendante va nous permettre de rejoindre le lit du rio. Un court ressaut l’interrompt, nous effectuons un rappel. Ceci consiste à descendre d’un point à un autre à l’aide d’une corde.

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          Nous voilà au bord du rio. Nous remplaçons nos jeans qui nous ont protégé des épines, par des short et les plaçons dans des sacs étanches à l’intérieur de nos sacs à dos. Nous conservons un tee-shirt et nos chaussures de tennis afin de protéger nos pieds et éviter les dangereuses glissades.

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          L’eau couleur émeraude court entre les rives de calcaire ocre, les tourbillons nous masquent le fond. Le premier bain est saisissant, heureusement nous avons encore pied et cela me rassure. 

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          Nous quittons cette première vasque en grimpant sur un petit bloc du haut duquel par un saut nous nous retrouvons dans une seconde plus profonde encore. Et subitement alors que notre immersion est complète et qu’il nous est nécessaire de nager, notre appréhension a disparue comme emportée au fil de l’eau. 

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          Les passages aquatiques alternent agréablement avec les chaos rocheux, ce qui nous permet de nous réchauffer un peu.

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Tiens cette pierre a un aspect bizarre, je m’avance, il s’agit d’une souche d’arbre que l’eau du rio chargée de calcaire a complètement pétrifiée.

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           Plus loin une cascade d’une dizaine de mètres de haut s’oppose à notre progression, un nouveau rappel permet de franchir l’obstacle. Cette descente sous la trombe m’impressionne, le bruit de la chute est assourdissant.

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          La réception  s’effectue dans l’eau, entre deux parois écartées d’un mètre à peine, il fait très sombre, le froid semble plus vif. La nage dans ce ténébreux  défilé dont nous n’avons idée de la profondeur serait angoissante, si nous n’apercevions quelques dizaines de mètres plus loin, la rassurante lumière du soleil sur les rochers blancs. 
         

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          Encore quelques vasques où nous croisons la nage d’un groupe de poissons, et nous arrivons à un petit pont qui marque la fin de la partie aquatique. Nous reprenons le  chemin et j’en profite pour cueillir un petit bouquet de lavande.

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           Cet étroit contact avec la nature m'a enthousiasmé. Les plus belles images que j’ai fixées ne le sont certainement pas sur la pellicule mais sûrement dans ma tête, où, avec le temps elles deviendront plus belles encore. Au terme de cette journée d’été si bien remplie, au plus profond de moi, s’est enraciné une idée, revenir.

                                                                                          Marc été 1988

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 20:09

 

          Depuis quelques années, nous avons pris l’habitude d’aller passer  la St Sylvestre entre amis en camping-car dans une région de France. Après l’Alsace, l’Aveyron et la Bretagne, c’est la Creuse qui nous offre l’opportunité d’un hébergement pour la soirée du réveillon. Une virée en val de Loire est aussi au programme.

 

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          Partis le lendemain de Noël, Nous ferons une première étape à Collonges-la-Rouge. L’air est frigorifiant, la pluie glaciale et le sol verglacé. Peu importe, la bonne humeur et l’ambiance sont au beau fixe, de plus, la couleur rouge de la pierre des constructions semble dégager une certaine chaleur.

 

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          Devant l’église du village, se trouve le four banal, comme dans beaucoup de citées médiévales, il permettait aux habitants de cuire leur pain. Pour cela, ils devaient s’acquitter d’une taxe qui portait le nom de banalité. Elle ne devait donc pas être très élevée, mais pour ne pas avoir à la payer tous les jours, on confectionnait des boules de pain assez grosses pour tenir la semaine.
   

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          La nuit est tombée lorsque nous parvenons à Valençay, éblouis par les illuminations de son château, nous décidons de faire étape ici.

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          Après avoir trouvé le parking derrière l’office de tourisme, nous allons faire un petit tour en ville. C’est avec un peu de déception que nous apprenons que le château ne se visite pas en hiver, dommage car il paraît magnifique.

 

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          Cheverny est une pure merveille classique, parfaitement symétrique, il pourrait sembler trop rigide, mais une série de douze médaillons en façade apporte à l’ensemble une rigoureuse fantaisie qui allège l’édifice. Le dessinateur Hergé ne s’y était pas trompé, en lui retirant les deux ailes extérieures pour ne conserver que la partie centrale, il avait crée le célèbre château de Moulinsart du capitaine Haddock dans sa bande dessinée Tintin et Milou.

 

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          La visite intérieure s’effectue dans une ambiance chaleureuse et vivante, comme s’il était habité. C’est d’ailleurs le cas pour sa partie supérieure bien entendu non visitable. Le personnel très disponible et courtois nous donne toute une foule de renseignements et d’anecdotes sur la vie du château. Est-ce la rareté des visiteurs ou la période des fêtes de fin d’année qui confèrent à ces lieux  un caractère si convivial?  Je pense que l'aménagement, le mobilier, les peintures et les tapisseries comptent pour beaucoup dans cette impression. Malgré la fraîcheur du temps la balade dans le parc jusqu’à l’orangerie ne manque pas d’attrait. Il ne faut pas non plus manquer le repas de la meute de cent vingt chiens, dréssés pour la chasse à courre.

 

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          Isolé au cœur de son immense domaine, Chambord collectionne à juste titre tous les superlatifs. Sa visite débute au pied de son célèbre escalier à double révolution. Au premier abord, nous nous sentons un peu perdus, ne sachant trop vers où nous diriger. Finalement, notre groupe se disperse, chacun effectuant la visite à son gré. Nous retrouvant ici ou là, nous échangeons nos impressions et nos sentiments, et nous reconnaissons tous que ces grandes pièces sont impersonnelles austères et froides. Il est vrai que nous sommes parfois surpris par des courants d’air assez vivifiants.

 

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          C’est de la terrasse que nous pouvons le mieux observer la richesse offerte par l’architecture renaissance, l’œil est sans cesse mis à contribution pour admirer les toitures, toutes hérissées d’une foule de lucarnes cheminées et lanternons. Les sculptures sont innombrables, surtout la salamandre, chère à François 1er. Symbolisant son pouvoir sur le feu « Nutico et extinguo » (Je m'en nourris et je l'éteins).

 

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          Remarque pour les campings-caristes. Attention au parking, avec des découpages de tranches horaires un peu bizarres, il peut s’avérer  ne pas être très intéressant pour le porte-monnaie. Le mieux est de l’utiliser pour la visite, et, parait-il, de se le faire rembourser avec celle-ci. Puis d’aller dormir ailleurs.

 

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          Construit d’un appareillage de briques rouges et pierres blanches, le château royal de Blois est bien différent. Situé en pleine ville, il ne possède pas de parc. Dès l’entrée, c’est la statue équestre de Louis XII qui nous accueille. L’artiste a commis ici une erreur, car le cheval lève ses deux pattes droites en même temps, ce qui ne serrait pas possible dans la réalité.

 

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          Passé le porche, s’ouvre une cour agrémentée ici aussi d’un superbe escalier, mais cette fois-ci, il est extérieur à l’édifice.

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          L’atmosphère intérieure ressemble à celle des musées, tranquille et feutrée. Beaucoup de mobilier de faïences de sculptures et autres oeuvres sont exposés. Dans la pièce où fut assassiné le Duc de Guise, une peinture représente la scène.

 



 
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          La Salamandre de François 1er est aussi très présente, elle tient compagnie au porc-épic de Louis XII « Qui s’y frotte s’y pique »

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          Un petit crochet par la région de Sancerre permettra à certains d’entre nous de compléter leurs caves à vins. Puis nous redescendrons vers la Creuse où nous fêterons très honorablement la Saint Sylvestre et la nouvelle année.

 

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          Nous n’avons pas le temps d’aller nous balader parmi les étangs de la Brenne. De toutes façons, il nous faudra bien revenir pour voir d’autres châteaux en d’autres saisons, entre le printemps et l’été pour profiter des jardins fleuris, ou bien en automne pour voir miroiter les couleurs propres à cette période dans les eaux de Loire.

 

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          Et puis, “ Sancerrement” parlant, la région ne manque pas d’atouts.



                                                                                                                                                             Marc Janvier 2010

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 14:40

 

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          Raconter un passé de près de quarante années n'est pas facile. Mais cela me fait tellement plaisir de faire un petit montage sur ce qui a été une des  périodes les plus riantes de ma vie, que je ne resiste pas à aborder la difficulté. 

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          Ce passé m’est récemment remonté à la mémoire. J’ai recherché des traces de cette formation  sur la toile, je suis tombé sur « copains d’avant » je me suis inscrit et j’ai eu deux contacts, malheureusement, l’un avait quitté cette musique quelques mois avant mon arrivée, l’autre l’avait rejointe peu après mon départ. Jean Luc a même eu la gentillesse de me joindre par téléphone, bien que nous ne nous connaissions pas, nous avons longuement évoqué des souvenirs qui nous étaient bizarrement communs. Il m’a aussi communiqué les coordonnées du tambour major. D’un département limitrophe du mien, cela m’a permis de lui rendre une petite visite riche d’émotions et d’anecdotes.

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          Cette musique, basée à Pau dans les Pyrénées Atlantiques, était constituée d’environ soixante dix à quatre vingt  exécutants, pratiquement tous militaires appelés sous les drapeaux et seulement quatre engagés pour assurer l’encadrement. Un chef de musique pour diriger l’ensemble, bien que beaucoup plus mélomane que militaire, il nous menait à la baguette. Un adjudant-chef et tambour-major (tonton) emblématique figure de prou, il nous tenait d’une main de fer qui dissimulait mal sa bonhomie. Un sergent-chef trompettiste et copain à l’occasion qui assurait de temps à autre, le remplacement du tambour-major. Et un sergent saxophoniste chargé du recrutement des musiciens. La tâche du sergent recruteur n’était pas simple, tous les deux mois il lui fallait faire le tour de la division, étendu sur tout le Sud-Ouest de la France,  à la recherche de nouveaux musiciens. Sur douze mois d’armée, les deux premiers étaient consacré aux classes, il n’en restait plus que dix pour la musique. Donc, tous les deux mois, six à huit appelés nous quittaient et autant nous rejoignaient pour compléter les manques dans les pupitres.

 

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Nous étions hébergés, au camp d’Idron, par le 1er RCP, 1er Régiment de Chasseurs Parachutiste que nous avions renommé, 1er Régiment de Clarinettes et Pipeaux. Trois cabanes Filliod nous étaient affectées.

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Nos journées ordinaires commençaient par l’inévitable rapport, suivi par une heure de «filage de son» histoire de se faire les lèvres (je ne sais pas comment s’occupait les tambours, peut-être faisaient-ils des mouvements de poignets). Puis, Après un café, deux heures de répétition générale nous permettaient les indispensables mises au point. Le repas de midi avalé, chaque pupitre allait répéter dans son coin, avec mon tuba j’appartenais à celui des basses, la place ne manquait pas au milieu des champs de maïs. Si le temps ne le permettait pas, nous répétions dans les chambres, baptisées du nom d'un compositeur, la mienne s'appelait Saint-Saëns. Il y avait bien sur les petits travaux d’entretient, d’aménagement, les corvées et même parfois un peu de jardinage autour des cabanes. En fin d’après midi, les gradés rejoignaient leurs domiciles, ce qui nous permettait de nous rendre à Pau, parfois avec une permission et plus généralement en passant par le « trou » de toute façon lorsque nous rentrions, la permission était devenue obsolète.

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          Deux ou trois fois par semaines, cet emploi du temps réglé comme du papier à musique était bousculé par les nombreuses manifestations où nous avions à nous produire. Cela pouvait aller de l’inauguration d’un boulevard palois aux festivals de musiques. En passant par les fêtes patronales des différents régiments de la division, les Saint-Michel communes à tous, en un an j’ai du en fêter trois ou quatre, les réceptions au « hameau » PC de la division, tout proche de notre camp. Et, pratiquement tous les dimanches, une journée commémorative dans une localité du Sud-Ouest. Elle commençait par la messe, suivi de la cérémonie au monument aux morts, puis d’un défilé, avant d’animer le vin d’honneur auquel nous étions conviés. Les repas améliorés, les méchouis et les  banquets n’étaient pas rares non plus.

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Pour assurer ces prestations, un répertoire diversifié nous était nécessaire. A commencer par la Marseillaise à connaître par-cœur, et à ne jouer qu'avec la partition, les couacs n’étaient pas les bienvenus. Les marches militaires revenaient fréquemment avec, parmi bien d’autres, Les Dragons de Noailles, Go la 25, Auprès de ma blonde et sa copine La Madelon. Pour les messes, la musique classique s’imposait, je me souviens du Canon double de Pachelbel, de l’adagio d’Albinoni, ou encore de l’Aria de Bach. La variété était présente dans les concert, L’Amérique de Joe Dassin était devenue Yellow River, et le Yellow-submarine des Beatles avait été repeint en Sous-marin vert, Saint Preux venait d’écrire son Concerto pour une voix, il se trouvait lui aussi parmi nos cartons. Nous jouions également, le Pont de la rivière Kwai, je devrais plutôt dire nous sifflions. Enfin, pas pour moi, car on m’avait demandé d’assurer l’accompagnement avec le tuba. Les hymnes étrangers nous donnaient pas mal de fil à retordre, pour le coup, après la première lecture ils nous semblaient vraiment, étrange. Après un nouveau déchiffrage et relecture, il fallait bien se rendre à l’évidence. Nous les servions donc ainsi, aucune délégation étrangère ne nous a jamais fait aucun reproche, peut-être n’avaient-elle pas osé. 

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         Généralement, le public nous réservait un très bon accueil. Une des plus belles images qui me reste en mémoire, est sans doute celle de ces femmes âgées, des chaussures au foulard toute de noir vêtues, qui, après le festival de musique folklorique d’Oloron Sainte-Marie, nous faisait au revoir en agitant un mouchoir blanc au bout de leurs mains qui avaient sans doute beaucoup donné. IL est vrai que pratiquer la musique à temps complet ne pouvait que nous améliorer. De plus certains de mes camarades étaient possesseur d’un prix de conservatoire. Cela n’était pas mon cas, ma formation musicale s’était arrêtée aux portes du cours supérieur, elle m’était tout de même suffisante pour être responsable de pupitre. Lors des défilés, chaque grande place était mise à profit pour effectuer une figure, grand moulin, colimaçon…

 

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          Certains musiciens possédaient leurs propres instruments, je me souviens notamment d’un basson et d’un clavier électrique (un des premiers que je voyais). Ils nous rendaient d’énormes services en concert, mais inappropriés pour les défilés, leurs propriétaires se chargeaient alors, de la grosse caisse et des cymbales.

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            Vers la fin de mon service, devenu l’un des deux plus anciens du pupitre, il avait fallu que je me glisse dans l’hélicon. C’était amusant de fermer la marche, avec, comme disaient les enfants, la grosse trompette. Les parents me sollicitaient souvent pour photographier leurs bambins à mes cotés.

 

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De temps à autre, on nous proposait quelques places dans un avion pour aller sauter, il nous suffisait de nous inscrire. Bien sur que l’on avait un peu peur, mais l’exaltation de cette petite aventure prenait le dessus. Le chef de musique était le plus inquiet, non breveté para, il n’appréciait pas cette activité et craignait que l’on se casse une cheville, ce qui nous aurait rendu indisponible pour les prochains défilés. IL est vrai que sous la coupole d’un parachute, on est jamais à l’abri d’un pépin… Curieusement, le saut qui me laisse le meilleur souvenir, est celui que j’ai effectué de nuit. Il me semble l’avoir vécu en totale sérénité, que ce soit dans sa préparation ou dans sa réalisation. Dès la sortie de l’avion, passé la sensation d’arrachement consécutive à l’ouverture du parachute, je me sentais bien. L’habituelle impression de silence était encore plus forte, le vent paraissait nul, aucune odeur n’était ressentie. Brusquement, une voix assez proche a troublé le silence « ça va Lulu » une réponse plus lointaine est sortie d’une gorge irritée « vois rien en dessous » Effectivement, sous nos pieds inutiles, c’était noir. Au loin les lumières de Pau et celles de la raffinerie de Lacq étaient bien visibles, même les Pyrénées au Sud étaient nettement distinctes. Le silence était revenu et j’avais l’impression de m’enfoncer dans une matière fluide et homogène, douce et soyeuse. Tout d’un coup, j’ai senti que le sol était proche, peut-être une odeur, ou bien les lumières qui avaient disparues, sans doute masquées par un rideau d’arbres. Je prends la position d’atterrissage, jambes serrées, légèrement fléchies, comme le dos, les coudes contre le corps, le menton sur la poitrine et la tête bien enfoncée entre les épaules. Je n’ai rien oublié, un peu crispé mais prêt. Quelques secondes passent, rien, je me relâche. Vlan ! me voilà lamentablement étalé au sol et la voile s’affale à mes cotés. Je me relève, pas de casse, je brasse mon parachute et je cours pour dégager la zone de saut, vers les bâtiments ou les lumières viennent de se rallumer. Je suis prêt à recommencer, mais cela n’est pas possible.

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Contrairement à beaucoup de mes camarades qui venaient de l’autre bout de la France, Bretagne, Nord, Alsace, Savoie… mon domicile n’était situé qu’à une quarantaine de kilomètres. Ceci me permettait à chaque permission, pratiquement tous les lundis, de retrouver Françoise qui se libérait pour l’occasion. Nous étions très heureux, mais dans l’insouciance de nos vingt ans, je ne sais si nous nous en rendions vraiment compte.


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Cela se passait pendant les années 1970/71, la quille tant attendue est pourtant bien vite arrivée. La vie active me tendait les bras, tout comme Françoise, pour écrire une autre histoire.



                                                                                                                                              Marc Décembre2009

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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 00:00






          Avant toutes choses, installons nous à Réalmonte, au bord de la plage pour profiter de la baignade et d'un beau coucher de soleil.







          La vallée des temples nous offre une inoubliable promenade matinale au travers les oliviers, les amandiers et le monde antique. L’essentiel de la vallée se situe en fait sur la crête d’une colline, mais tout autour de celle-ci, et sur une vaste étendue, les vestiges et ruines greco-romaines sont bien visibles.

          Commençons la visite par la partie haute, et plus précisément par le temple de la concorde. Très bien conservé, posé sur la crête, il est visible de partout et a très fière allure.

           A l’extrémité de la colline, se dressent les colonnes du temple d’Héra, sur l’un de ses cotés, elles supportent encore la totalité de l’architrave. La vue alentour est magnifique.

     

          En arrivant, nous avions laissé de coté le temple d’Héraclès, pour profiter du meilleur avant l’arrivée de la foule.  Retournons sur nos pas pour aller voir ce qu’il en reste. Une série de huit colonnes, quatre d’entre elles sont toujours coiffées de leur chapiteaux doriques. L’accès est autorisé et c’est avec plaisir que nous déambulons parmi ces vielles pierres.

     

          Traversons la route pour aller visiter la partie inférieure du site. De l’immense temple de Zeus, (113m. sur 56) il ne reste plus grand chose. Françoise est impressionnée par les dimensions d’un chapiteau dorique tombé au sol. Autre curiosité, la copie du seul atlante retrouvé ici, l’original est exposé au musée. Ces télamons, haut de plus de sept mètres, étaient intercalés entre les colonnes, supportant ainsi une partie de l’architrave.

          Plus bas, quatre colonnes constituent l’angle restant du temple dédié aux jumeaux Castor et Polux.

     

          Nous nous rendons au musée, il met en évidence des objets trouvés sur place, et donne des explications intéressantes sur les temples.





          Le voyage se poursuit vers Marsala puis Trapani, la région est en pleines vendanges, les routes sont encombrées de petits camions chargés de raisin, ils roulent très lentement et ne sont pas éclairés, attention dans les tunnels. Sur un figuier, nous cueillons des figues sèches, elles ont séchés sur l’arbre et sont délicieuses.






     
     

          A Castellammare del Golfo, nous sommes sous le charme du petit de port de pêche et de sa plage. Malheureusement le ciel est assombri de lourds nuages.
         Papotages sur le port de Sferracavallo avec des pêcheurs. Les Siciliens sont des gens charmants, très sympathiques, avenants, et spontanément serviables.





          Descendu du bus station centrale à Palerme, équipé d’un plan, sans idée précise, hasardons nous à la découverte de la capitale sicilienne.

          La piazza Pretoria est occupée par une immense fontaine aux nombreux personnages nus. Une jolie anecdote, jugeant ces statues très impudiques, les sœurs d’un couvent voisin décidèrent de couper l’organe viril, pourtant de marbre de ces mâles inconvenants. Mais au moment de passer à l’acte, offusquées d'en arriver à de telles extrémités… elles leur sectionnèrent le nez.


          Les quatre coins, ou quartier, (Quattro Canti) ne sont que l’intersection de deux avenues principales. Leur intérêt réside dans le fait que les quatre angles ainsi formés,  sont agrémentés d’une fontaine représentant pour chacune d’elles, une des quatre saisons.

 

          Nous traversons un marché pittoresque avant de tomber sur l’imposante cathédrale, héritage arabo-normand. En y pénétrant, nous sommes surpris par l’atmosphère d’une étonnante blancheur qui rend à l’immense nef une clarté quasi naturelle.

 

             
     

          Notre plan nous conduit vers un jardin et encore une très belle fontaine, puis à l’inévitable Capella Palatina. Elle aussi d’inspiration arabo-normande, les superbes mosaïques byzantines supportées par des colonnes de styles antiques (ordre corinthien) se mêlent aux caissons et stalactites d’architecture arabe. L’emsemble est très réussi. Les luxueux appartements des rois normands font suite à la visite.






          Le lendemain nous nous trouvons un emplacement de rêve dans un camping près de Celafu. Seuls sur une grande terrasse, sous les eucalyptus, en surplomb d’une plage mi sable mi rochers, quel régal avec masque et tuba. Nous nourrissons l’idée d’y rester quelques jours. Pas de chance, le lendemain un nouveau orage avec coulées de boues nous chasseras de ce petit paradis.



          La route jusqu’à Messine est agréable et roulante, elle traverse de jolis petits villages, avec, bien entendu, la vente de fruits et légumes au triporteur.
          Un rien irréelles, les îles Eoliennes, Vulcano,Lipari, Salina... cônes éthérés par le voile de la distance,  façonnées dans les forges de Vulcain, posées par le souffle divin sur une mer qui a retrouvé son bleu d’azur, nous font un dernier petit clin d’œil devant un horizon perdu dans la profondeur de l'infini.
          Mais arrêtons là notre lyrisme avant d'effectuer les derniers tours de roues qui nous séparent de la grande ville portuaire et du ferry.






     

          Ce voyage nous a-t-il changé ? Il peut sembler que oui, mais cela ne devrait pas durer.









                                                                                                   Marc Octobre 2009
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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 12:00




          Contre toute attente, la pluie nous accueille. L’orage bien vite passé le soleil revient.






          Malgré leurs atouts Syracuse et l’île d’Ortigia ne parviennent pas vraiment à nous captiver. Le temple d’Apollon est trop engoncé au milieu des immeubles qui se serrent autour. L’intérieur du duomo nous semble un peu fade, il est pourtant original puisque construit en lieu et place d’un temple grec, les colonnes doriques bien visibles de chaque coté de la nef sont là pour en témoigner. Sa façade remaniée après un tremblement de terre a beaucoup d’allure, mais le manque de recul empêche de l’apprécier à sa juste valeur. 

     

          Autre curiosité, la fontaine d’Aréthuse qui sur cette île minuscule sort de terre à quelques mètres de la mer. Des canards barbotent dans l’eau douce, des papyrus y poussent et une belle légende l’accompagne. Que ne ferait-on pas sous l’emprise de l’amour. Sur la place d’Archimède, point de savant ici, mais une fontaine qui nous montre des naïades et des sirènes chevauchant des monstres marins. Elle est magnifique, mais n’oublions pas que nous sommes sur un îlot qui souffre du manque de place. L'édifice n’est donc pas davantage mis en évidence que le célèbre mathématicien natif de la citée.




     

Avant de nous diriger vers le centre, nous prenons un peu de bon temps entre grillades et baignades à Lido di Noto. En repartant nous sommes surpris vers Gela par un violent orage. La route transformée en rivière charrie pas mal de détritus, cela va du petit morceau de polystyrène à la palette de brique, en passant par les inévitables bouteilles plastiques et les cageots à légumes (la Sicile n'est pas très propre). Les véhicules croiseurs  projettent des trombes sur notre pare-brise, elles s’abattent avec un bruit impressionnant.

     




     

          Caltagirone est la ville de la céramique, elle est présente partout dans la ville, sur les murs des maisons, dans les boutiques, les églises, les bâtiments publics et dans son fameux escalier, la scalinatta, cent quarante deux marches qui relient la ville basse à la ville haute. Toutes les contremarches sont décorées de carreaux de céramiques, et chacune présente un motif différent. Au musée de la céramique, je me découvre un petit faible pour la terre cuite. Surtout celle qui n’est pas peinte. Les petites statuettes d’une vingtaine de centimètres de haut représentent des scènes de vie comme le travail avec ces fileuses qui n’ont pas l’air de s’ennuyer, ou bien la dérision figurée par ce curé bedonnant faisant la charité à un pauvre hère. Je suis plus particulièrement attiré par un pêcheur les épaules lestées d'un pesant filet, le corps cassée par la journée de labeur, les traits tirés expriment la lassitude, ses mains calleuses nous en dissent long sur la dureté de son existence, et son regard perdu dans le lointain ou vers un lendemain incertain ne laisse aucun doute sur ses pensées désabusées.

     

 





     

          Tout à coté de Piazza Armerina se trouve la villa romana del Casale. Cette antique et luxueuse habitation romaine est connue pour ses mosaïques. Le site en cours d’aménagement n’est pas totalement ouvert au public, nous ne savons pourtant où porter notre regard. La fraîcheur des coloris, la finesse des formes, la diversité et la qualité de ces 3500m2 de sols nous emerveille. Une multitude de thèmes sont abordés, la mythologie, la chasse du petit gibier, celle des animaux d’Afrique et leur transport pour les jeux du cirque, les différents travaux, les combats, les péchés, les châtiments, les saisons, l’amour, la compétition et bien plus encore. Il aurait été bien dommage de manquer cette visite.

     





     

          Les conditions météo ne s’y prêtant pas, le bref passage par Enna, plus haute ville de Sicile, ne nous offrira pas le lever de soleil sur l’Etna. Filons donc vers la cote sud et Agrigente, où nous aurons le loisir d'admirer une charette sicilienne.












                                                                                                    Marc Octobre 2009
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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 17:07






            Voila trois jours que nous roulons, autoroutes, camions, dépassements, queues de poissons… Et la chaleur, de plus en plus collante, surtout l’après midi. Depuis que nous sommes entrés en Calabre, l’autoroute se réduit à une seule file pour cause de travaux, tantôt sur la voie de gauche, tantôt sur celle de droite. La vitesse s’en trouve réduite, mais ça roule tout de même.




     

             En fin de journée, espérant y trouver un peu de fraîcheur, nous décidons d’aller nous poser sur le littoral. Tropéa est une petite ville aussi sympathique que pittoresque. Un camping en bord de plage nous y accueille. Le soleil est déjà bas sur l’horizon, j’en profite pour aller faire un petit plouf. Alors que je suis en train de faire la planche dans cette eau qui me porte sans le moindre mouvement de ma part, une superbe vision m’est gracieusement offerte. Le Stromboli, dans le lointain, jusqu’à présent masqué par un voile de brumes se révèle à contre jour, car le soleil couchant est juste à coté de lui. La colonne de fumée émise par le volcan, monte en oblique sur la gauche pour venir couvrir l’astre du jour. Ce tableau dans les tons orangés juste au dessus des vaguelettes me fascine. Françoise qui avait préféré rester au camping-car a raté ce rendez vous magique entre le ciel et la terre. Et comme je n’avais pas l’APN sur moi, l’image égoïstement rangée dans ma mémoire ne sera pas partagée, désolé.

 


          Le détroit de messine est vite franchi. Un projet de pont suspendu est dans les cartons de l’état italien, audacieux et coûteux, il est sans cesse reporté. Avec l’Etna d’un coté, le Stromboli de l’autre érigés en juge de touche, toute erreur sera durement sanctionnée.






     

     

          Après la nuit passée à Giardini Naxos, le bus nous transporte à Taormina. On dit qu’elle est très touristique, mais l’on n’y ressent pas l’agressivité des commerçants ou des restaurateurs. Malgré les installations du festival, le théâtre grec est remarquable et quelle vue sur l’Etna et la mer, nous restons un moment, assis à l’ombre sur les gradins du haut à la contempler. Nous nous attardons tout l’après midi dans le havre de verdure et de fraîcheur du jardin public.

     







   

          Les gorges de l’Alcantara vantées par les guides touristiques ne nous font pas une grosse impression. Le lieu est sécurisé à grand renfort de ruban blanc et rouge délimitant ainsi les zones dangereuses. C’est à dire tout en dehors d’une flaque d’eau froide dans laquelle quelques téméraires viennent se tremper, impressionnant par tant d’audace la famille venue pique-niquer. Les abords en sont d’ailleurs plus que douteux. Il en coûte dix euros pour descendre en ascenseur, c’est gratuit en empruntant un escalier ombragé. Prenons maintenant la direction de l’Etna. 

               






     

           La nuit venteuse passée sur le parking du téléphérique nous apporte enfin la fraîcheur, mais nous le savons, ce ne sera qu’un bref répit.

          Après la gare d’arrivée du téléphérique, un bus 4X4 nous prends en charge. C’est ici, sur ce sol brûlé vomi des entrailles de la terre, le domaine du tout minéral, le végétal a complètement disparu et si l’animal existe ce doit être sous une forme minuscule. Hormis quelques nuances de brun et le jaune des cristallisations de soufre, la couleur dominante est l’anthracite. Impression bizarre, Françoise a même le sentiment de marcher sur la lune. Par moment le guide nous propose de mettre la main dans de petits trous au sol, on y ressent une forte chaleur.

     

          En parlant de chaleur il va falloir redescendre vers la plaine, plus au sud vers Syracuse et… la Sicile africaine. Ca promet.

 






                                        
                                                                                                Marc Septembre 2009

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1 août 2009 6 01 /08 /août /2009 19:50

 

         
             

          La flore des Pyrénées est si riche et si diversifié qu’il est aisé de lui consacrer un article. Certaines espèces sont déjà passées sur ce blog, il en reste beaucoup d’autres, en voici une petite sélection.

         Plus ou moins répandues, bien que présentes dans la pharmacopée, elles peuvent être toxiques, comme la digitale pourpre, d'autres à l’image de l’arnica font du bien là ou ça fait mal, mais toutes, dont les orchis sont là pour le plaisir des yeux.

     





 

Le rosier des Alpes a la particularité de ne pas posséder d'épines.



     

          En bordure des chemins ombragés, la frêle ancolie et le géranium des bois se tiennent compagnie.



La linaigrette affectionne les tourbières, c'est une herbe aux poils.

   
 



          Endémique discrète et rare, la ramonde des pyrénéees se cache dans les rochers humides et ombragés de l'étage montagnard. Apparentée au saintpaulia, elle est l'unique représentante de sa famille en France.


 
 



 Les cirses sont représentés par plusieurs espèces, attention, qui s'y frotte s'y pique.



         

          La laitue de Plumier porte haut ses inflorescences bleues au- dessus de la prairie, ponctuée des boules d'or des trolles d'Europe.







          Le panicaut de Bourgat est souvent cueilli par des mains courageuses sous l'impropre appellation de chardon bleu des Pyrénées.






          L'aconit napel est une belle empoisonneuse, toutes les parties de la plante sont toxiques, l'ingestion de deux à trois grammes de ses racines suffisent à causer la mort.






Gros plan sur le capitule d'une scabieuse.






          Lorsqu'au mois de juillet le tour de france escalade les cols, les iris des Pyrénées, ici en compagnie de grandes astrances, bleuissent les pentes alentours.




La platanthère chlorantha est une orchis qui se plait dans les station fraîches.






          Tandis que sa cousine, l'orchis tachté, dévoile ses fines veinures parmis les herbes de la pelouse.



     

          Les abords du sympatique petit lac du Montferrat sont joliment fleuris par le doronic et l'arméria (gazon d'Olympe).






 L'edelweis n'est pas si rare que cela dans les massifs calcaires.






     

           Les massif montagneux possédent leurs endémiques, les Pyrénées en abritent quelques unes comme le géranium cendré fréquent sur toute la chaîne, ou le géranium d'Andress limité aux abords des cabanes des montagnes basques.





          Après plusieurs années, la rosette de la joubarde des montagnes étire sa belle hampe florale, puis elle se déssèche et meurt.





     

           L'aster des Alpes est présent sur pratiquement toutes les montagnes du monde. Sa belle floraison n'en est pas pour autant des plus communes.














 
           
                   
                       A tout seigneur tout honneur, j'aurais du commencer par là, mais j'ai voulu terminer par de belles notes.

     Le lis phalangère aux blanches inflorescences se rencontre souvent.
     Le martagon, assez fréquent, est magenta avec des taches pourpres.
     Jaune ponctué de brun, est le lis des Pyrénées, magnifique endémique du massif, sa beauté n'a d'égale que sa rareté.
       
     
         





                                                                                                                                                                          Marc Août 2009

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 15:42

 

         
               

       Enfin l’été a fini par arriver, le soleil nous inonde de chaleur, éclaboussant les fleurs, la campagne, les montagnes de ses ardents rayons.

      Toute une petite faune affamée de vie ne s’y est pas trompée. Les uns butinent, les autres chassent ou piègent, mais tous, comme le souci la sauterelle et la piéride du chou ont la même obsession, se reproduire.
       Voilà quelques images témoins de cette vie intense.

     

 




 

Le moiré blanc-fascié se rencontre à la lisière des forêts montagnarde.

 

       

Beaucoup plus discret, le petit sylvain préfère l’intimité du sous-bois.



          L’épeire des bois vient de tisser sa toile sur le capitule d’un panicaut de Bourgat.



          Après une chaude journée, à la tombée de la nuit, le capricorne du chêne nous a rendu visite. Il a fait une pose sur la lavande, puis est reparti nous offrant le spectacle de son superbe vol.



           Le brouillard, la pluie ou l’orage n’arrêtent pas la nécessité de la marmotte,  reconstituer ses réserves de graisse avant la fin de l’été.

 

          La zygène de la filipendule est très élégante dans sa robe noire tacheté de rouge.



Peut-être un peu moins classe, l’écaille lustrée n’est pas mal non plus.



Le gros bourdon est très occupé à butiner un cirse de Montpellier.



          Par une fraîche journée de crachin, la phalène printanière n’a pas hésité à faire une petite sortie

 

 

          Son nom est bien lourd à porter, mais le demi-deuil ne se prive pas pour autant de virevolter de fleurs en fleurs dans les prairies.



       

          Le tristan est un entêté, il refuse obstinément d’ouvrir ses ailes, en plus il nous tourne le dos.



          Très fréquentes autrefois, les piérides du chou s’étaient raréfiées, c’est avec plaisir que l’on en retrouve dans le jardin.

 

Grand collier argenté sur une scabieuse

       


          Décidément, mes lavandes attirent beaucoup d’insectes, cela nous vaut de remarquables visites, c’est le cas avec ce magnifique flambé.

 

       


         Le gazé n’est pas difficile, on le trouve aussi bien sur le trèfle sur la vipérine ou sur un cirse.

       

          Espèce emblématique de la protection de l’environnement, l’apollon (parnassius apollo) est strictement protégé.



           Cela ne nous regarde pas… Mais tout à fait entre nous, je crois qu’il s’agit d’un couple d’amaryllis.



                                                                                   Marc Juillet 2009

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 22:32



Le sarrous est un épinard sauvage que l’on rencontre en montagne près des cabanes de bergers.  On l’appelle aussi, Chénopode Bon-Henri.

Chaque fois que j’en ai l’occasion, j’en cueille trois ou quatre belles poignées pour m’en faire une délicieuse soupe.


Peler et émincer 1 oignon, puis le faire roussir dans un filet d’huile d’olive.





Ajouter 1L. ½ d’eau, 1 pomme de terre coupée en morceaux du persil et 1 gousse d’ail écrasée.





A ébullition, plonger les sarrous préalablement lavés .





Saler, poivrer et mixer lorsque la pomme de terre est cuite.





Faire griller des tanches de pain et les frotter d’ail.




Déposer, selon convenance, des croûtons aillés au fond de l’assiette.




Verser la soupe dessus. Reste plus qu’a déguster.



                                                                                                              Marc Juin 2009

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 10:35
           
               

          Si l’on en croit Météo-France, nous devrions bénéficier d’un anticyclone les jours suivant. Pourquoi ne pas en profiter pour passer quelques jours dans nos vallées avec le camping-car. Le val d’Azun conviendra parfaitement. Le lac du Tech nous reçoit sous le brouillard, il sera notre base pour trois balades pleines de fleurs comme la fragille soldanelle, le pavot du pays de Galles, ou la Daphné Camelée.

       






 
     
           Le but de la première journée sera la cabane de Bouleste dans le vallon du même nom. Les brumes matinales laissent présager un temps superbe.



          Venues du fond de la vallée, elles nous passent au dessus de la tête



          Nous avons l'impression qu'elles rendent à la montagne sa vraie dimension.



          Hou la la, mais c'est que j'ai dormi moi, j'ai pas entendu le reveil, et en plus il fait grand beau. 
C’est pas vrai, les copines sont déjà toutes dehors, je vais essayer de sortir en douce.
         
          Allez hop, et maintenant, au boulot.



          Passer sur un pont de neige facilite grandement la progression, mais le piège peut s’avérer redoutable


       

         Pourquoi aller se chercher des soucis, alors qu’il en virevolte un peu partout dans les alpages en compagnie des petites tortues.




Après deux heures de marche, Françoise arrive à la cabane de Bouleste.




La pelouse alentour est parsemée d’étoiles jaunes de Liottard.


Les belles gentianes de Koch offrent un bleu profond et lumineux.



 

       

          La descente sera mise à profit pour réaliser quelques clichés.



 

Elle sera aussi l’occasion de traverser quelques névés.




Puis retour au camping-car, au bord du lac du Tech.







         
              Après une excellente nuit, nous allons nous garer au parking du plan d’Aste, quatre kilomètres plus haut. Aujourd’hui, le refuge Ledormeur a été fixé comme objectif. Ce sera encore une belle journée, toujours fleurie, avec, parmi bien d’autres, la violette cornue, la primevère élevée ou encore la renoncule des Pyrénées.      




          Quelques minutes de marche sous les sapins permettent d’atteindre le tranquille petit lac de Suyen.




          Tôt le matin, le fond de la vallée est toujours à l’ombre, les sommets sont en plein soleil.




           Le passage du torrent est facilité par la présence de petits ponts de bois.




          Sur les rochers, la primevère velue occupe les fissures humides.
              Les gentianes printanières illuminent les pelouses.       
               Un coussinet de silène acaule retient toute l’attention d’une belle dame et d’une petite tortue.



          Le très rustique refuge Ledormeur est atteint. Deux jeunes gens nous gratifient d’un sommaire bonjour, mais ils n’en feront pas davantage pour chercher à communiquer ou simplement pour nous faire un peu de place parmi leurs impedimenta qui traînent un peu partout, à l’intérieur comme à l’extérieur. Entre la compagnie de ces « montagnards » et les effluves venues de derrière le refuge, je préfère aller voir ailleurs.





          Bonne pioche, en contrebas, une pelouse légèrement en surplomb du vallon nous invite au pique-nique.





En pleine lumière, le Labassa est bien plus photogénique.





          Voilà la vallée laiteuse, bat laytouse en patois, elle aurait donc donné son nom au pic du Balaïtous. Le lac de Suyen est tout au fond.


       

Belle dame sur un pissenlit et Argus bleu sur (excusez moi)... une fleur blanche.




Retour au lac de Suyen beaucoup plus ensoleillé que ce matin.





         
                 

          Le stationnement nocturne semble assez confus au lac d’Estaing. Le plus simple est donc de repasser la nuit au lac du Tech, ou bien de descendre à Arrens pour ravitaillement, services et nuit. Puis de se rendre dans la vallée voisine le lendemain matin en quelques petits kilomètres. Une nouvelle balade vers le lac de Plaa de Prat est prévue. La flore sera à nouveau présente avec des champs de boutons d’or et de nombreuses représentantes de la famille des orchidées.

   




Au départ du lac d'Estaing pour la troisième balade.



En ce début d'été, les brebis font leur apparition sur les estives.



          Le sentier est fréquemment interrompu par des coulées d’avalanches, nous les franchissons très prudemment.




L’eau du torrent s’est taillé un passage à travers les névés.




Parvenus au lac de l’Angle, nous décidons d’arrêter là notre balade.




       

Sitôt arrivée, Françoise se crée de forts liens de sympathie avec un papillon.




          Après le casse-croûte, nous entamons la descente avec bien sur les névés à retraverser.




          Nous venons de passer, ce couple nous suit. Je préfère ne pas penser aux conséquences d’une glissade ici.




          Ces papillons semblent rechercher la fraîcheur ou l’humidité près d’une source, mais ils gardent leurs ailes fermées.



 

          Voilà un dernier petit bouquet pour clore ces trois belles journées dans les Pyrénées.


Pour répondre à la demande, j'ajoute ce croquis de situation et d'accès à ces trois balades. Pour plus de précision, il faudra bien sur se munir de cartes qu'il m'était impossible de reproduire ici.


                                                                                                                          Marc Juin 2009

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